Il peut paraître bizarre que la lumière que l'on a toujours associé à l'idée de vision pourrait être invisible. Pourtant c'est le cas de la plupart des rayonnements de l'univers. La lumière visible correspond à une gamme de rayonnements électromagnétiques de longeurs d'onde situées entre 400 et 800 nm. Mais il existe d'autres types de "lumières", de longueurs d'ondes plus courtes ou plus longues, invisibles à l'oeil humain : ondes radio, infrarouges, ultraviolets, rayons X, rayons gamma. C'est l'ensemble de ces rayonnements qui constituent le spectre électromagnétique.
Selon la façon dont on étudie la lumière, celle-ci peut se comporter de manière différente : soit comme une onde, soit comme un corpuscule. C'est ce qu'on appelle la dualité onde-particule, un principe élémentaire de la physique quantique (physique des particules).
Un rayonnement électromagnétique peut être considéré comme un groupement de minuscules "paquets" ou quanta d'énergie, les photonParticule sans masse qui se déplace dans le vide à une vitesse de 299 792,458 km/s et dont sont composés tous les rayonnements électromagnétiques.s. Ces minuscules particules ne possèdent pas de masse mais transportent une quantité d'énergie définie en fonction de leur longueur d'onde. Plus celle-ci est courte, plus le photonParticule sans masse qui se déplace dans le vide à une vitesse de 299 792,458 km/s et dont sont composés tous les rayonnements électromagnétiques. a de l'énergie. Ainsi les photonParticule sans masse qui se déplace dans le vide à une vitesse de 299 792,458 km/s et dont sont composés tous les rayonnements électromagnétiques.s de lumière bleue sont plus énergétiques que les photons de lumière rouge.
C'est en 1905 que Einstein affirme que la lumière est émise et absorbée de façon discontinue, mais que sa nature même est discontinue : il la décrit comme "granulaire". Il affirme également que la structure granulaire de la lumière ne l'empêche pas de garder certaines propriétés des ondes.
La nature corpusculaire d'un rayonnement peut être demontrée par l'effet photoélectrique. Si l'on bombarde d'une lumière bleue (énergétique) une plaque métallique, des électrons sont expulsés du métal. La même expérience réalisée avec une lumière rouge (peu énergétique) ne produira aucun effet.
Dans la plupart des situations, le rayonnement électromagnétique se comporte comme une onde (ou comme une vague). Il possède une longueur d'onde (distance entre deux crêtes) et une fréquence (nombre d'onde par seconde). Cette nature apparaît lorsqu'on étudie la propagation d'un flux de photonParticule sans masse qui se déplace dans le vide à une vitesse de 299 792,458 km/s et dont sont composés tous les rayonnements électromagnétiques.s dans le vide. Sous ce point de vue, il est impossible d'observer la trajectoire d'un photonParticule sans masse qui se déplace dans le vide à une vitesse de 299 792,458 km/s et dont sont composés tous les rayonnements électromagnétiques. : le flux est continu, la lumière se comporte comme une onde. On peut demontrer la nature ondulatoire de la lumière par l'expérience des deux fentes.
Si on oriente un faisceau lumineux vers une carte percée de deux fentes, la lumière se diffracte : les ondes lumineuses se répandent et émergent de chaque fente sous forme d'arc. Les deux trains d'ondes interfèrent alors, et dessinent sur l'écran des bandes claires et sombres.
Cette dualité des rayonnements électromagnétiques est très bien expliquée dans cette vidéo du docteur Qwantum.
La grande diversité des objets de notre univers permet de couvrir l'ensemble du spectre électromagnétique. Plus les longueurs d'onde sont courtes, plus l'énergie transportée par les photons est grande. Certains objets assez complexes comme les galaxieRassemblement d'étoiles, de nuages de gaz et de poussière au sein d'un groupe.s ou les vestiges de supernova peuvent émettre dans pratiquement toutes les longueurs d'onde. Les objets froids auront plus tendance à émettre des photons peu énergétiques, que l'on captera donc dans les grandes longueurs d'onde (ondes radio, infrarouges). Les photonParticule sans masse qui se déplace dans le vide à une vitesse de 299 792,458 km/s et dont sont composés tous les rayonnements électromagnétiques.s très énergétiques seront émis par des objets très chauds comme les gaz des amasUn amas est une concentration d'étoiles d'origine commune et liées entre elles par la gravitation.
de galaxies. On les observera dans la tranche des rayons X ou gamma. Mise à part cette différence de longueur d'onde, un rayonnement électromagnétique se propagent dans le vide à environ 300 000 km/s.
C'est le moins énergétique des rayonnements du spectre électromagnétique, c'est à dire celui qui présente les plus grandes longueurs d'onde. Par convention, on admet que le rayonnement radio s'étend de 1 mm à plusieurs kilomètres. On entend également parler d'un sous-domaine appelé les "micro-ondes". C'est la partie du spectre qui s'étend de 1 mm à 30 cm (limite arbitraire).
La propriété principale de ce rayonnement est d'être peu stoppé par l'atmosphère ce qui en fait un support privilégié pour la transmission de l'information. On classe généralement les ondes radio en fonction de leur fréquenceLa fréquence désigne en général la mesure du nombre de fois qu'un phénomène périodique se reproduit par unité de temps (Wikipédia). Elle est mesurée en Hertz (Hz). (mesurée en Hertz). Plus la fréquence est grande, plus la longueur d'onde est petite. De 0,3 à 30 Hz, ce sont les ELF (Extremely Low Frequency). De 30 à 300 GHz, on parle d'EHF (Extremely High Frequency).
La radio FM et la télévision correspondent à des longeurs d'onde de 1 m (0,3 Ghz). Les téléphones cellulaires utilisent quant à eux des longeurs d'onde de 10 cm (2,4 GHz).
Mais les rayonnements radios sont aussi émis par les astres, que l'on capte avec de grandes antennes paraboliques. Le VLA (Very Large Array) est un réseau de radiotélescope situé au Nouveau-Mexique dont le but est d'obtenir des clichés en radio du ciel. La résolution reste toutefois assez faible à cause des grandes longueurs d'onde. Les communications terrestres perturbent parfois le travail des radiotélescopes, travaillant dans la même gamme de longueur d'onde.
Dans l'ordre (décroissant) des longeurs d'onde, après le rayonnement radio viennent les infrarouges. Cette gamme de longueur d'onde du spectre électromagnétique est située juste en dessous du rouge, d'où son nom. On fixe ses limites entre 780 nm et 1 000 000 nm. Ce rayonnement est naturellement invisible à l'oeil nu, mais certains animaux et insectes sont capables de le percevoir.
La particularité de ce rayonnement est qu'il est associé à la chaleur. Un corps chaud émettra plus de rayons infrarouges qu'un corps froid. De même, un corps soumis au rayonnement infrarouge va chauffer. Pour étudier la température dans l'univers, l'utilisation du domaine infrarouge est donc très pratique.
Pour pouvoir les capter, la NASA a envoyé un satelliteDésigne un corps qui orbite autour d'un second. Exemple : La Terre est un satellite du Soleil. La Lune est un satellite de la Terre., Spitzer. Lancé en août 2003, il est le plus grand télescope infrarouge en orbite autour de la Terre. Il a permis de révéler des structures et des détails de nuage protostellaires jamais vus jusque-là. Ses instruments sont refroidis à une température proche du zéro absolu, de façon à ce que sa propre chaleur n'influe pas sur ses observations.
Néanmoins, la majorité des observations infrarouges reste implanté sur Terre. On peut citer par exemple l'Observatoire Infrarouge du Wyoming (WIRO pour Wyoming Infrared Observatory) qui abrite un télescope de 2,30 m de diamètre.
Voir notre article sur le rayonnement infrarouge : Infrarouge - Univers Astronomie
La lumière visible est l'ensemble des rayonnements électromagnétiques perceptibles par l'oeil humain. Il ne représente qu'une infime partie du spectre. Habituellement, on considère que les radiations visibles par l'oeil humain sont comprises entre 380 et 780 nm. On observe l'ensemble des rayonnements de la lumière visible quand on décompose la lumière blanche. Elle s'étend du rouge (la plus longue) au violet (la plus courte).
C'est dans cette gamme de longueur d'onde que peut observer un amateur d'astronomie. Ceux-ci utilisent des télescopes d'environ 200 mm de diamètre alors que les professionnels atteignent des diamètre de plusieurs mètres (VLT). Le télescope spatial le plus connu fournissant des images en lumière visible est Hubble, lancé par la NASAL'agence spatiale américaine : National Aeronautics and Space Administration. en avril 1990.
Nous arrivons aux longueurs d'onde trop courtes pour être perçues par notre oeil. Les ultraviolets sont situées juste au dessus du violet dans l'ordre du spectre électromagnétique. Ils ont une longueur d'onde comprise entre 20 nm et 400 nm.
Ce rayonnement n'est pas complètement absorbé par l'atmosphère. Ce sont eux qui permettent le bronzage. Mais à trop forte dose, ceux-ci peuvent être dangereux pour la santé et provoquer des cancers.
Ce sont des télescopes spatiaux qui observent le ciel en ultraviolet. Parmis eux, le satellite Extreme Ultraviolet Explorer de la NASAL'agence spatiale américaine : National Aeronautics and Space Administration. a recensé des sources de rayonnement ultraviolet extrêmes (très courtes longueurs d'onde). L'ultraviolet émane de sources chaudes : naines blanches, étoiles à neutrons ou galaxies de Seyfert.
Les rayons X sont intégralement stoppés par l'atmosphère. Leur longueur d'onde est comprise entre 0,005 nm et 10 nm. Ils sont donc très énergétiques.
L'énergie des rayons X est assez grande pour qu'ils traversent tous les tissus du corps humain sauf les os que l'on perçoit en blanc sur les radiographies.
Ils sont si énergétiques qu'ils traversent les miroirs conventionnels. Les télescopes X utilisent des cylindres métalliques étroits finement polis, dits à faible incidence. Les rayons X rebondissent sur ces miroirs et vont se réfléchir au foyer. Le plus connu des télescopes X est l'observatoire spatial X Chandra. Il a fourni des informations nouvelles inattendues comme des images du trou noir supermassif au centre de la Voie Lactée, ou certaines images de restes de supernovaEtoile supergéante en fin de vie qui après avoir consumé tout son gaz s’effondre sur elle-même jusqu'à exploser de façon très violente..
Les rayons gamma sont les plus dangereux du spectre électromagnétique. Ils possèdent une énergie considérable qui leur permet de traverser des solides. On ne peut pas obtenir d'images fines des rayons gamma, trop puissants pour pouvoir être focalisés. Ils sont produits lors des événements les plus violents (hypernovae, bombe atomique, désintégration radioactive etc...).
Le télescope spatial Compton a étudié dans les années 1990 le rayonnement gamma des supernovae, des pulsars et des sursauts gamma.
La suite logique de cet article serait de comprendre comment cette lumière est exploitée pour mieux comprendre la composition, la température etc. des astres observés. La technique la plus courante et la plus efficace est la spectroscopie, ou l'étude des raies dans un spectre. Voir l'article La Spectroscopie - Univers AstronomieEtude scientifique des astres. Elle regroupe de nombreux domaine telle que la cosmologie ou l'exobiologie..